Les informations présentes sur cette page sont extraites du livre
sur Villécloye de Gérard Cady et Christian Toussaint :
Promenades du patrimoine en pays de Montmédy dans la vallée de
l'Othain.
* Gérad Cady a mené des recherches avec patience tout en
rencontrant les mémoires vivantes de Villécloye.
* Christian Toussaint a réalisé des prises de vues
remarquables.
IL existe dans la même collection d'autres livres sur les
villages du canton de Montmédy.
Pour se procurer l'un des ces ouvrages, veuillez contacter M Gérad
Cady à l'adresse suivante :
Gérard CADY
1, rue du Gouvernement
55600 MONTMEDY HAUT
Bref historique
Grâce à P. Liénard (Dictionnaire Topographique de la Meuse,
Imprimerie Nationale, Paris,1872) nous vous donnons quelques
exemples de l'évolution orthographique de Villécloye : Villescloye,
1569 (Lamy, famille d'Herbeumont).Vill'Esloy, 1656 (carte de
l'év.).-Viller-Clois, 1700 ( carte des Etats ). -Villecloix, 1700
(carte de Villeneuve), -Villa-Cloia, (reg. de l'évêché).
Sur une
carte de Jacques de Surhon, éditée en 1592 par Ortelius, la localité
s'écrit : Ville-Eloy. Il est bien évident que cette liste est tout à
fait restrictive et que vous ne trouvez là qu'un aperçu graphique du
nom de la localité au fil des siècles.
Villécloye, comme la plupart
des localités du canton, emprunte ses origines à la période
gallo-romaine. A la différence près, que Villécloye est composé de
deux noms: Villé et Cloye. Cloye plus ancien disparaît au profit de
Villé, mais conserve l'appellation de Cloye pour devenir Villécloye.
Villé, s'identifie au latin: villa, qui se traduit par : ferme,
domaine, en tout cas une habitation. La signification toponymique de
Cloye dont l'origine est inconnue signifierait : "barrière".
Le sol
du territoire a offert de nombreux éléments de son passé, c'est
ainsi que des débris de constructions, des fragments de poteries et
monnaies romaines ont été découverts aux lieux-dits "Cul de son
Champ" et le "Cran".
De la période franque fut mis à jour un
cimetière localisé aux lieux-dits "la Sarrazine et chemin des
Morts". Ces multiples découvertes s'expliquent, notamment, par la
présence d'une voie romaine qui passait sur le territoire reliant
Senon à Marville. D'autre part, Il n'est pas inutile de mentionner
la possible existence d'un "claustrum" sur le site de
Sainte-Ernelle. Ce "cloître" dépendait de l'abbesse Rothlinde,
tante de Glossinde, il disparut probablement à l'époque de Charles
Martel (v.688-741).
De toute façon, ces multiples trouvailles
suggèrent une organisation bien structurée et hiérarchique d'une
population : cela ne fait aucun doute.
L'abbaye Sainte-Glossinde de
Metz détenait des droits seigneuriaux jusqu'en 1618. A partir de
cette date l'abbesse de sainte Glossinde, dame de Villécloye, vend
ses biens qui passent successivement à plusieurs propriétaires pour
aboutir à l'hôpital de Stenay. A ce propos, le premier lundi de
l'épiphanie, de chaque année, un représentant du village désigné par
Stenay sillonnait les rues et ruelles en criant: "la poule au plat".
Chaque ménage devait offrir une poule et un denier. Le maire
bénéficait de 7 poules, 2 pour son lieutenant, 2 à chacun des deux
échevins, une au doyen qui pourtant en était le collecteur, le
reste, soit une soixantaine revenaient à l'hôpital de Stenay.
Aujoud'hui, ces prélèvements peuvent paraître anachroniques; certes,
la forme a peut-être changé mais le fond reste le même de nos jours.
Lors du traité des Pyrénées en 1659 le canton de Montmédy bascule
dans le giron français, excepté les villages de Villécloye et de
Velosnes qui devinrent officiellement français par le traité de
Versailles du 16 mai 1769. Quelles en étaient les raisons? Peut-être
un caprice de Monseigneur de Hontheim, évêque de Trêves, qui passait
l'été à son château de Montquintin. Celui-ci se trouvait géné de
devoir passer à Gérouville et Sommethonne, pour se rendre à Orval,
qui appartenaient au roi de France d'après le résultat du traité des
Pyrénées. Il réclama que ces terres fussent échangées contre celles
de Velosnes et Villécloye, ce qui fut réglé par le traité de
Versailles.
Sous l'Ancien Régime, pour le civil, Villécloye
dépendait du Luxembourg français, du bailliage et de la prévôté de
Montmédy.
Au religieux, la localité relevait du diocèse de Trèves,
de l'archidiaconé de Longuyon et du doyenné de Juvigny-sur-Loison,
avec Flassigny-la-Petite pour annexe. Rappelons que
Flassigny-la-Petite était sous influence de l'Empire; quant à
Flassigny-la-Grande, elle appartenait à la France.